🤿 interroger l’évidence pour comprendre son environnement
Parmi les interrogations qui ont rythmé son enfance, Ziad compte quelques questions classiques comme :
🏊🏾♀️ Que fais-je ici ?
🏊🏾♀️ Qui vais-je devenir ?
🏊🏾♀️ Et qui veux-je devenir ?
🏊🏾♀️ Est-ce que j’appartient à une communauté / mon environnement ? (Et comment ?)
Mais celui-ci a aussi dû plonger dans d’autres interrogations plus profondes comme :
🏊🏾♀️ Comment ma religion influence t-elle mon développement identitaire (si c’est le cas) ? Et pourquoi ? (Source : TED)
De fait, américain d’ascendance Bangladaise, Ziad a rapidement dû (se) poser des questions difficiles. Entre sa famille à tendance conservatrice, musulmane, habitant à Princeton et sa première école primaire catholique pour jeunes garçons, il y a un monde. C’est la bouée entre deux ligne d’eau que Ziad a apprivoisé cette juxtaposition identitaire.
« J’ai appris à me sentir à l’aise avec mon identité américano-musulmane, avec mon identité d’étudiant, avec le fait de prendre la parole pour défendre mon avis et mon empathie pour les autres.
Mais plus que tout, j'ai dû me poser des questions. Et j'ai aussi dû répondre à beaucoup de questions » Ziad Ahmed, TED, 2016
Étant le seul (et potentiellement le premier) musulman que ses pair rencontraient, Ziad catalysait leurs interrogations : sur la religion, la foi, la morale, etc.
Outre cette expérience, deux autres évènements relancent ses questionnements existentiels.
Le premier, c’est son voyage au Bangladesh en 2006. Dès la sortie de l’aéroport, celui-ci mentionne le choc culturel ressenti la découverte de la pauvreté du pays, et la manière dont cela a ébranlé sa vision de la justice sociale.
Le deuxième, c’est son changement d’école – passant d’un milieu masculin à mixte – et la découverte de normes sociales jusque là inconnues, comme la binarité des genres.
« J’ai compris beaucoup de choses.
Que, d’une certaine manière, j’étais « un alien », différent des autres parce que je ne rentrait pas dans ce moule binaire ; et que je n’étais pas le seul dans cette situation.
De telle façon qu’une multitude de personnes cachaient qui iels étaient pour se conformer aux injonctions sociales. » Ziad Ahmed, TED, 2016
De ces nouvelles incompréhensions a germé Rededy, une plateforme pour interroger et déconstruire nos clichés, créer des ponts entre les gens – quel·les que soit leur origine… et ainsi œuvrer pour plus d’égalité.
🏊🏾♀️
Si tu veux explorer le sujet de la représentation, de ce que l’on peut ressentir lorsqu’on est seul·e à être différent·e et de l’importance de combattre les clichés, go (re)lire le portrait de Riz Ahmed.
🦀 just us vibing
En 2016 Ziad cofonde Just Us Vibing consulting, une agence pour et par la GenZ. L’objectif : casser les codes existants et donner l’opportunité à chacun·e de faire entendre sa voix. (J’adoooore.)
🦐 le privilège de fermer les yeux
Lorsque ses camarades de sa école primaire évoluaient dans une bulle de filtre, Ziad évoque l’importance qu’accordait sa famille à contrer le biais d’entre soi. Pour elleux, comprendre que Princeton ne reflétait pas la réalité était primordial. S’ouvrir au monde – notamment via les informations – était donc mandatoire.
Pour moi (Apolline 🐋), cette confession met en avant une chose : le privilège ultime, c’est celui de pouvoir fermer les yeux sur le monde extérieur.
🏊🏾♀️ Face aux inégalités de développement et le dérèglement climatique, ce sont les personnes les plus privilégiées (dans les pays occidentaux) qui peuvent se permettre d’en ignorer l’existence… puisqu’iels seront les derni·eres à en ressentir les effets.
🏊🏾♀️ Enfin, face aux discriminations sociales (et religieuses), ce sont aussi celleux les moins touché·es qui peuvent détourner le regard car cela n’a aucun impact sur leur vie.
🏊🏾♀️ Enfin, rapporté au travail, les inégalités et discriminations – qu’elles puisent leur origine dans l’ethnie, le genre, la religion, etc. de la personne – sont mises en avant par les personnes concernées, mais véritablement écoutées lorsque cela devient un enjeu stratégique pour l’entreprise .
(Et s’il fallait un dernier exemple pour te convaincre → en 2020, nous avons commencé à (vraiment) nous inquiéter du COVID, de ses effets et à modifier nos comportements – en urgence – lorsqu’il a bouleversé nos quotidiens #riplaviesociale #coucouleconfifi. )
La question étant donc : comment éduquer et embarquer les personnes non-concernées ? Comment motiver l’empathie et la compréhension de ces discriminations ? Car se priver du poids des voix qui comptent, c’est couler à l’échec.
🏊🏾♀️
Si tu veux explorer le sujet, va faire un tour du côté de l’article sur Barbie et l’utilisation de Mattel de la diversité comme argument marketing.
👀 pourquoi on kiffe ?
La question de la charge éducative et raciale m’a beaucoup marqué dans l’histoire de Ziad.
👋🏾
Si tu souhaites aller plus loin dans l’introspection, go découvrirle programme « explorer tes identités pour s’ancrer»by La piscine. L’objectif ? Apprendre à (mieux) te connaître pour prendre ta place en 25 cartes.
→ Le livre Le triangle et l’hexagone, Réflexions sur une identité noire de Maboula Soumahoro qui parle de la charge raciale.
→ Un entretien avec Lou Eve, créatrice de contenu engagée sur la thématique de la charge raciale sur Médiapart.
→ L’épisode sur la charge raciale du podcast Kiffe ta race qui compile théorie et témoignages sur la charge raciale dans le quotidien des personnes non-blanches.