Pour les absent·es ou celles et ceux qui auraient déjà la nostalgie de nos douces voix, voici l'enregistrement 👉 ici.
Encore une fois, merci aux présent·es d'être venu·es et à Claire de nous avoir partagé ton expérience.
Pour celles·ceux souhaiteraient me partager des suggestions de sujets à aborder / personnes à inviter ou ateliers à réaliser, vous pouvez m’envoyer mail (hello@thewhy.xyz).
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Et si tu as la flemme d'écouter, en route vers le CR 👇
Avec , Claire jeune diplômée d'emlyon - qui, dès son entrée en école, a développé un fort attrait pour la fonction RH (programme company inside). Après s'être posé beaucoup de questions en sorte d'école elle a trouvé après 2 ans de recherches une entreprise avec laquelle le fit passe bien 🤸♂️
Période diplôme → La recherche
→ Claire a choisi de ne pas s'orienter vers le conseil car elle voulait entrer dans une entreprise et la faire grandir de l'intérieur, « ce que dans ma tête le conseil ne pouvait pas proposer »
→ Diplômée avant sa promo, elle n'avait pas de référentiel sur lequel s'appuyer
« Une fois diplômée, j'étais en panique, je me suis rendue compte qu'il allait falloir faire des choix, me "fermer des portes" en quelque sorte. »
→ La période de pause a duré plus longtemps que prévu, ce qui la mettait mal à l'aise. « Au début j'avais des entretiens ça allait, mais ça n'aboutissait jamais. J'en ai ghosté mon conseiller APEC »
« J'ai fait le choix de la RH. Assez tôt, j'ai fait appel à l'APEC, mon conseiller m'a recommandé de commencer par du recrutement (90% des offres d'emplois en RH pour les jeunes diplômés) »
« Mais j'ai eu du mal à trouver un poste, j'avais l'impression d'être la seule à la sortie d'école à ne pas être certaine de ce que je voulais faire. "À un moment j'avais tellement honte de pas avoir trouvé ma voie que j'ai ghosté mon conseiller APEC". Aussi les salaires proposés ne correspondaient pas du tout aux salaires affichés en sortie d'école »
→ Il faut se détacher des chiffres que nous donne l'école sur le cursus des jeunes diplômé·es, notamment sur le salaire. Il faut en parler autour de soi.
« On entend plus ceux qui parlent fort, ceux qui réussissent mais j'ai vu que je n'étais pas seule au monde »
« Ce qui m'a beaucoup aidée c'est trouver un système de soutien, me rendre compte que je n'étais pas la seule paumée grâce à ma famille, mes potes. Mon père notamment m'a rassurée en disant que c'était normal d'avoir une période d'inactivité en sortie de diplôme / entre deux jobs »
Les premiers emplois → La période de tests
→ Dans une entreprise de service. Ce qui a abouti → l'ambiance. Mais finalement il n'y avait pas d'atomes crochus. Elle voit désormais cette expérience comme une porte d'entrée dans le secteur de la RH.
« Je voulais une équipe jeune et c'était le cas. La lune de miel a duré quelques mois puis l'ambiance ultra compétitive du recrutement en informatique est devenue pesante »
→ Déclic pour se dire qu'il fallait qu'elle change → « quand je me suis rendue compte que je ne me souvenais pas du candidat vu la veille tellement il y en avait et ce n'est pas comme ça que j'imaginais la fonction RH » → avait besoin de plus d'humain et de moins d'objectifs chiffrés.
→ Attention en revanche : « Moi ça ne m'allait pas mais pour d'autres oui » → chacun·e résonne avec différents métiers et différentes valeurs et c'est tout à fait ok
→ « Au bout d'un moment, je me rends compte que le discours que je développais auprès des consultants à recruter, me plaisait : projets hyper variés, secteurs différents, etc. → j'ai saisi l'opportunité de passer de l'autre côté, comme consultante dans le secteur pharmaceutique »
« M'a beaucoup plu mais je suis restée longtemps en inter-contrat. J'ai donc décidé de ne pas attendre plus longtemps et de démissionner »
Emploi actuel → Une entreprise avec qui ça matche
→ « J'ai à nouveau saisi une opportunité en voyant l'offre "project manager RH" sur le site de l'APEC : j'ai écouté mon instinct et comme je me connais bien (qualités, faiblesses) je sentais au fur et à mesure que le process avançait que ça allait matcher cette fois »
→ Importance de bien se connaître (forces, faiblesses, mode de fonctionnement) pour savoir si ça va matcher entre toi et l'entreprise
→ Transparence, sincérité et humilité lors de l'entretien → capacité des fondateurs (et donc de l'entreprise) à se remettre en question → « C'était nouveau car jusqu'alors bcp de langue de bois dans mes entreprises précédentes, car "il faut être fort et être pro" »
→ Correspond à ce qu'elle recherchait : apprentissage, découvrir des projets différents (fonctionnement en multiprojets chez Fonctions Support)
→ Valeurs : bienveillance, audace / Bonne ambiance, collègues jeunes. Je sais qu'elle peut se planter & les managers aussi et c'est ok. Relation à double sens qui lui va à merveille.
→ Beaucoup de liens dans l'équipe, solidarité.
→ La vie qualité de ta vie pro influence aussi la qualité de ta vie perso et vice-versa
→ Changement de perspective : « Maintenant je me dis pourquoi pas, testons. Alors qu'avant je me disais non, ça ne me plaira pas »
Le mot de la fin
« Il n'y a pas de parcours type, pas de parcours parfait. L'essentiel c'est de bien se connaître pour rester fidèle à soi-même. Du moins c'est comme ça que je suis heureuse. »
→ Ce qu'on en retient
Bien se connaître est essentiel pour savoir ce qui nous correspond ou pas
Parler autour de soi de ses doutes et questionnements est essentiel. On est souvent pas seul·e dans son cas. C'est tout à fait normal d'avoir des périodes de creux
« À la fin de mon diplôme j'ai surtout ressenti un énorme vide, et maintenant qu'est-ce que je fais ? »
« On n'en parle pas trop mais c'est normal d'être au chômage, de ne pas savoir quoi faire »
Il faut tester pour pouvoir savoir quelles portes on veut fermer et quel chemin on veut continuer d'explorer
« Il y a 2 ans tu me disais que j'allais faire ça et que ça me plairait je t'aurais répondu mais t'as fumé »
Quelques ressources
Les 12 valeurs de Shalom Schwartz
L'APEC → possibilité d'avoir un accompagnement personnel gratuit pour les personnes qui cotisent (soit les futur·es cadres)
La fin du management, un livre de Gary Hamel sur le management de demain
Perso : Crazy ex girlfriend & Théo Grosjean → tu te sens beaucoup moins seul quand tu regardes ça !
Comment as-tu fait pour bien te connaître ? Savoir que cette dernière entreprise allait te correspondre ? Question 1 (titre 3)
→ « Je me connais car je me pose énormément de questions sur moi. Beaucoup de remise en question car j'ai peu confiance en moi »
→ Conseil : ce qui peut être intéressant avant un entretien c'est de demander à des potes ce qu'ils pensent de toi ? (notamment si tu as tendance à mettre une lumière négative sur toi) Tu verras, tu seras souvent étonné·e !
→ Outil : les 12 valeurs de Shalom Schwartz pour savoir quelles sont celles qui comptent le plus pour toi
Quel regard tu portes sur ton parcours et que dirais-tu à la Claire d'il y a 2 ans ?
→ Sa philosophie : ne jamais regretter (yo-lo). On perd du temps à ruminer. Mais vrai que c'est plus facile à dire qu'à faire
→ « Si c'était à refaire je me dirais sois moins bornée sur le fait de quitter Lyon, de ne pas vouloir faire de conseil, de sortir de ta zone de confort »
Finalement tu as toujours cette vision choix = me fermer des portes ?
→ Non. Claire voit désormais les portes qui s'ouvrent comme des opportunités. « Et ne pas faire de choix, l'inactivité c'est aussi garder des portes fermées »
→ « La pire option c'est de rester là où t'es »
→ On est jeunes, on a le temps de se tromper
Qu'est-ce qui dans ton éducation secondaire aurait pu t'aider à trouver ta voie plus vite ?
→ Première promo Company Inside, gestion délicate et beaucoup d'interlocuteurs. Du point de vue de l'école : intérêt des entreprises et des étudiants à défendre (et celui de l'entreprise avait tendance à primer)
→ Dans l'idée, les étudiants au sein de ce programme avaient déjà un projet clair. Si tu as un projet clair, c'est trop bien mais si tu es un peu perdu·e pas forcément évident. J'aurais sûrement fait une licence en droit
