« Cessons de nous définir par nos notes, notre travail»
En discutant avec Jana, je me suis rendue compte de plein de trucs, et notamment, notre obsession de bien faire liée à la peur de se « déclasser » aux yeux de nos maître·sses nageur·ses
apprendre le détachement
la note comme référence
À l’heure où j’écris ces lignes (3 février 2022), deux phrases me viennent en tête. La première avait été prononcée par Jana lors de l’enregistrement de l’épisode. Elle m’avait — fort justement — sorti :
« Si en prépa on est capable de te sortir un classement où ton nom est associé à un rang, ça te donne l’image que ta personne toute entière est jugée. C’est le jeu mais ça peut créer ce sentiment de devoir sans cesse fournir des preuves que tu as la légitimité d’être là ».
La deuxième phrase m’a été partagée cet après-midi par Armand lors d’un enregistrement de podcast. En me racontant son parcours, celui-ci est revenu sur sa première année de prépa en mentionnant le fait que « j’étais dernier de classe avec 3 de moyenne et pourtant, les personnes qui partaient à chaque moment clef de l’année étaient toutes meilleures que moi».
C’est vrai que c’est dingue cette obsession du classement. Du chrono comme moyen de valoriser ou non un individu.
C’est vrai ça, qui pourrait se targuer d’attribuer une valeur x ou y à un·e nageur·se ?
stop les chronos
Je me souviens qu’en prépa, un de nos profs criait nos notes à la cantonade avant de nous remettre nos copies (classées bien entendu), comme si elles étaient un des poissons vendus sur l’étalage de Ielosubmarine. Étonnement, c’est ce qui m’a réconcilié avec les notes. De voir qu’elles n’étaient qu’un chiffre arbitrairement apposé sur un bout de papier. Je dis arbitrairement parce qu’il y avait cet autre prof (Sousou pour les intimes) qui, faute de pouvoir noter négativement, avait statué que le 4 équivalait à « au moins moins mille » dans sa piscine (lol mais pas vraiment). Le jour où j’ai eu 3, j’avais ri de cette absurdité.
Et puis il y a eu cette fois où j’ai compris que les brouillons, les plans et moi ça faisait 3. Voire, qu’y passer mon temps « pour faire comme tout le monde » me plombait. J’ai accepté que chacun·e fonctionnait différemment face aux entraînements… et que le résultat final n’avait rien à voir avec notre intelligence. Simplement, une fois le moment T venu, la performance de chacun·e sera influencée par tellement de critères qu’il est impossible de mesurer la valeur d’une personne à l’aune d’une compétition natatoire.
Mais bien souvent, on nage dans la vie en associant ses performances scolaires, les retours positifs des personnes représentant l’autorité (profs / managers / etc.) comme définition de notre valeur natatoire intrinsèque.
Alors viens, on essaye de s’en détacher pour se concentrer sur l’apprentissage et le plaisir de la nage ?
👋🏾
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on parle
👉 Scolarité et dissociation personne / production
👉 Burnout et intériorisation du mal-être
👉 Grande école, réussite et définition d’une carrière « réussie » en entreprise👉 Dialogue parental lorsqu’on se cherche dans le grand bain
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